mercredi 23 décembre 2009

Que se passe-t-il dans un étang gelé ?


Qu’arrive t-il aux poissons qui vivent dans un étang quand le temps devient très froid à l’extérieur et que l’étang gèle ? Les grands froids de cette fin d’année ont amenés les températures à quelques –5°, -10° et cela pendant bientôt une bonne dizaine de jours. Les étangs de la région se sont drapés d’une belle couche de glace.. Mais que se passe-t-il dans un étang lorsque celui-ci gèle ?
La question est sans doute mal posée car cela signifierait que cet étang s’est transformé en un énorme bloc de glace: la vie ne serait pas possible.
Pour que cela arrive il faudrait que la période de gel perdure des mois et que la profondeur du plan d’eau soit très faible (-80 cm) La glace peut prendre près de 2 cm en une nuit. Heureusement, une fois la première couche de glace formée, son épaisseur progresse de plus en plus lentement. Il est évident que moins il y a de profondeur, plus les poissons ainsi que toute la faune et la flore de l’étang vont en souffrir. L’eau est un élément particulier par rapport aux autres composants de la Terre. Sa densité maximale est atteinte à la température de 4°, que la température monte ou descende par rapport à cette valeur et la densité diminue.
Dès le début de l’hiver, l’eau de surface de l’étang est refroidie par l’air et le vent. Lorsque la température atteint 4°, la densité de cette couche d’eau est maximale, donc plus lourde, et s’enfonce (phénomène appelé retournement). Aux premières gelées, la couche de glace présente une densité plus faible et reste donc en surface.
Moyennant une profondeur supérieure aux 80 cm (hiver classique de 0 à -10°C), la température du fond se maintient à 4° pendant tout l’hiver. Plus la profondeur est importante, plus la température du fond reste stable et il n’est pas étonnant d’y retrouver les poissons. Il faudrait brasser l’eau de l’étang pour casser cet équilibre et homogénéiser les masses d’eau.
Le manque d’oxygène est le risque lorsque l’étang est enfermé par son couvercle de glace.
En hiver, contrairement à l’été, l’oxygénation est à son maximum. Seule une glaciation de longue durée et une surpopulation du plan d’eau pourraient être alors néfaste à la vie. Des échanges gazeux sont toujours possibles par la présence de végétation à tiges creuses.
Les poissons sont des animaux à sang froid, en hiver leur métabolisme ralentie, ils ont besoin de moins d’oxygène et de nourriture. Ainsi ils sont incapables de réduire leur métabolisme indépendamment de la température, ils ne peuvent pas, au sens propre, hiberner. C’est pourquoi il est tout à fait possible de pêcher en hiver. (Sources : La voix du Nord – Wikipédia).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire