mercredi 13 janvier 2010

2010 sera l’année internationale de la biodiversité


2010 sera l’année internationale de la biodiversité, ou diversité biologique qui constitue le tissu vivant de la planète, essayons ici de définir simplement cette notion :

Cette dernière recouvre l'ensemble des formes de vie sur Terre, les relations qui existent entre elles et avec leurs milieux depuis l'origine commune de la vie. Le concept de biodiversité comprend donc de façon indissociable : La richesse du "catalogue" des formes du vivant et la complexité et l'organisation des interactions entre toutes les espèces vivantes (dont l'être humain) ainsi qu'entre ces espèces et leurs milieux naturels.

Il faut considérer la biodiversité dans l'évolution continue de la vie sur Terre - dont l'espèce humaine est devenue un acteur majeur. Elle se considère à plusieurs niveaux :

La diversité : des gènes (diversité invisible qui est à l'origine de la biodiversité), des espèces (dont l'espèce humaine), et des écosystèmes (dont ceux abritant une forte biodiversité endémique et menacée)

Elle prend également en compte toutes les échelles de taille, d'espace et de temps : des microorganismes aux éléphants, de quelques secondes aux années, siècles ou ères géologiques, de la flaque d'eau à la forêt amazonienne ou même à l'ensemble de la biosphère.

Derrière un désordre apparent de la diversité du vivant, avec cette multitude d'espèces, cette diversité de formes, de tailles, de modes de vie, il est essentiel de noter que tout provient d'une origine commune, d'un même ADN qui se différencie, et donc qu'il existe des relations de parenté entre espèces.

mercredi 30 décembre 2009

mercredi 23 décembre 2009

Que se passe-t-il dans un étang gelé ?


Qu’arrive t-il aux poissons qui vivent dans un étang quand le temps devient très froid à l’extérieur et que l’étang gèle ? Les grands froids de cette fin d’année ont amenés les températures à quelques –5°, -10° et cela pendant bientôt une bonne dizaine de jours. Les étangs de la région se sont drapés d’une belle couche de glace.. Mais que se passe-t-il dans un étang lorsque celui-ci gèle ?
La question est sans doute mal posée car cela signifierait que cet étang s’est transformé en un énorme bloc de glace: la vie ne serait pas possible.
Pour que cela arrive il faudrait que la période de gel perdure des mois et que la profondeur du plan d’eau soit très faible (-80 cm) La glace peut prendre près de 2 cm en une nuit. Heureusement, une fois la première couche de glace formée, son épaisseur progresse de plus en plus lentement. Il est évident que moins il y a de profondeur, plus les poissons ainsi que toute la faune et la flore de l’étang vont en souffrir. L’eau est un élément particulier par rapport aux autres composants de la Terre. Sa densité maximale est atteinte à la température de 4°, que la température monte ou descende par rapport à cette valeur et la densité diminue.
Dès le début de l’hiver, l’eau de surface de l’étang est refroidie par l’air et le vent. Lorsque la température atteint 4°, la densité de cette couche d’eau est maximale, donc plus lourde, et s’enfonce (phénomène appelé retournement). Aux premières gelées, la couche de glace présente une densité plus faible et reste donc en surface.
Moyennant une profondeur supérieure aux 80 cm (hiver classique de 0 à -10°C), la température du fond se maintient à 4° pendant tout l’hiver. Plus la profondeur est importante, plus la température du fond reste stable et il n’est pas étonnant d’y retrouver les poissons. Il faudrait brasser l’eau de l’étang pour casser cet équilibre et homogénéiser les masses d’eau.
Le manque d’oxygène est le risque lorsque l’étang est enfermé par son couvercle de glace.
En hiver, contrairement à l’été, l’oxygénation est à son maximum. Seule une glaciation de longue durée et une surpopulation du plan d’eau pourraient être alors néfaste à la vie. Des échanges gazeux sont toujours possibles par la présence de végétation à tiges creuses.
Les poissons sont des animaux à sang froid, en hiver leur métabolisme ralentie, ils ont besoin de moins d’oxygène et de nourriture. Ainsi ils sont incapables de réduire leur métabolisme indépendamment de la température, ils ne peuvent pas, au sens propre, hiberner. C’est pourquoi il est tout à fait possible de pêcher en hiver. (Sources : La voix du Nord – Wikipédia).

lundi 30 novembre 2009

Histoires d'eaux dormantes


La période est propice aux rempoissonnements des étangs du département. La semaine dernière (Étang des Aulnes à Montgeroult) ces brochetons ont rejoints leurs congénères, avec un peu de patience (2 à 3 ans), ils donneront de belles émotions à nos pêcheurs…


Un petit rappel sur la connaissance des étangs et les lacs, certes les premiers sont plus nombreux dans le département, mais le lac d’Enghien-les-Bains est de plus en plus apprécié par nos pêcheurs, nous parlerons prochainement de la mare.

Les étangs, souvent créés par l’homme dès le Moyen Age pour différents besoins (pisciculture, réserve d’eau, extraction de graviers, loisirs), sont peu profonds (de 1 à 5 m). Leurs eaux se réchauffent rapidement dès que le soleil apparaît mais sont pris par les glaces en hiver.

Une ceinture de roseaux (phragmites aux fleurs en forme de plumeau, massette aux gros épis marrons, carex, joncs, iris aux fleurs jaunes) se développe le long des berges. Ces roselières sont des abris de choix pour les oiseaux aquatiques et les grenouilles.

D’autres plantes aquatiques poussent dans ou sur l’eau. Les plus connues sont les renoncules aux fleurs blanches, les myriophylles à tige rose et aux feuilles très découpées, les cératophylles à segments très rigides, les nénuphars étalent en surface feuilles et fleurs.

Les algues microscopiques se situent dans toute la masse d’eau, parfois elles se développent fortement et l’eau apparaît verte. Ces poussières végétales sont consommées par la microfaune.

Les petits animaux des étangs sont essentiellement les êtres du plancton qui vivent en pleine eau, les plus connues sont les daphnies. Ces micro-animaux consomment les algues pour se développer et sont à leur tour dévorés par d’autres animaux invertébrés (crustacés, insectes) et par les jeunes poissons qui tous s’en nourrissent. Les vers vivent sur le fond et recyclent déchets et organismes morts, les mollusques broutent les végétaux. Parmi les insectes existent de nombreuses larves moustiques, dont celles des chironomes connues par les pêcheurs sous le nom de ver de vase. Elles constituent un aliment très riche et très recherché par les poissons.

L’étang est le royaume des poissons blancs (gardon, tanche, carpe) et des carnassiers (perche, brochet) qui trouvent à la fois leur nourriture et des supports pour y déposer leurs œufs.

Les pêcheurs qui recherchent le calme apprécient souvent les étangs qui sont le symbole de la sérénité au milieu de la nature. Beaucoup rêvent même d’avoir leur étang à eux, sans savoir qu’à défaut d’un entretien régulier (envasement, entretiens des berges, piégeage, lutte contre les plantes invasives..), il deviendra rapidement une source de nombreux désagréments.

Les lacs quant à eux se distinguent des autres plans d’eau par leur profondeur et leur superficie (42 hectares pour celui d’Enghien-les-Bains). Ils ont une origine géologique (effondrement de terrains, érosion glaciaire, remplissage de cratères d’anciens volcans) ou humaine (lacs de retenue de barrages hydroélectriques). Les eaux profondes demeurent froides, alors que celles de surface ont une température plus variable. Le peuplement est composé de salmonidés (omble chevalier, truite, corégones) qui vivent sur le fond ou en pleine eau, de poissons blancs (gardon, ablette) et de carnassiers qui demeurent en surface.