mardi 24 novembre 2009

Le feeder, une technique payante pour l'Oise...



La pêche sur l’Oise ou la Seine est parfois déconcertante, les questions sont nombreuses : qu’elles sont les techniques sont les plus ‘’ payantes ‘’ ?, pour quels poissons ? Où sont les bons postes ? De plus, depuis quelques temps, les pêcheurs au coup ont pu constater des changements d’habitats, de rythmes alimentaires des poissons, voire de prédominance de certaines espèces sur les autres, les explications sont sans doute nombreuses (meilleure maitrise des débits et de la qualité des eaux, pression de pêche des cormorans, des silures, etc.). Nous avons donc demandé à Arnaud Dufour, pêcheur de compétition du Team Deconinck de nous donner son point de vue. Sa réponse peut paraitre simpliste, mais pleine de bon sens : il faut pêcher là où sont dorénavant les poissons ! En bordure lieu de prédilection des petits poissons, une pêche fine à la graine, sur une zone bien amorcée sera toujours payante, les plus beaux spécimens (barbeaux, gros gardons et autres brèmes) se trouvant maintenant à 25 – 30 mètres du bord, Arnaud nous conseille le feeder (ou amorçoir, pardonnez-nous ce nouvel anglicisme !) qui est pour lui la technique incontournable pour réaliser de belles parties de pêche. Le feeder est une cage grillagée ou un tube, en matière plastique le plus souvent, dont les parois sont percées d'orifices. A l'intérieur, on y place des asticots purs ou mélangés avec de l'amorce. Il a un double rôle : il sert de lest pour lancer la ligne et d'amorçoir pour distribuer esches (appâts) et amorces en quantités réduites et avec une grande précision. Il permet donc de placer l'amorce exactement à l'endroit où l'on pêche, ce n'est pas le moindre de ses avantages. Une fois la ligne lancée, la canne (de 3 à 4 mètres, terminée par un scion ultra sensible), munie d’un moulinet est posée sur des supports, parallèlement à la berge, ce qui est toujours un peu curieux pour le non initié ! La canne posée, la ligne est tendue par un tour de manivelle. Par temps venteux, la pointe du scion se situe près de la surface, toute la ligne est alors immergée. La touche se traduit par des tressaillements de l'extrémité du scion. L'amorçoir met de 1 à 5 minutes pour se vider complètement. Le pêcheur détermine cette durée, ce qui lui permet de ramener sa ligne régulièrement, même en l'absence de touches. Cette technique (et bien d’autres) est décrite par le détail dans ‘’ Un pêcheur sachant pêcher ‘’ disponible auprès de la Fédération (6 euros – frais de port inclus).

(Illustrations : Victor Nowakoski – sources FNPF)

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