En juillet dernier, les pêcheurs Anglais étaient en émoi : une carpe de 29 kilos, surnommée Benson, venait d’être retrouvée fin juillet flottant sur le dos à la surface du lac Kingfisher, situé dans le centre du pays. Ce poisson, dont la taille faisait la légende, avait été désigné par vote la carpe la plus populaire de Grande-Bretagne. Cette carpe avait été pêchée, puis relâchée 63 fois, sans doute victime d'un empoisonnement par un pêcheur trop pressé de s'afficher avec la belle, en effet des traces de "tiger nuts", un appât bien connu des carpistes, ont été alors retrouvées sur le lac. Or ces amorces y sont interdites car elles peuvent causer une intoxication alimentaire chez les carpes. A 25 ans, elle avait encore de belles années devant elle, mais combien ? bonne question car dans ce domaine les fantasmes sont souvent de rigueur… On parle beaucoup de carpes centenaires dans les douves du Château de Chantilly ou de Rambouillet, même s’il elles sont résistantes ces carpes n’ont aucune chance d’atteindre le siècle, en effet le poisson ne vit guère plus d’une dizaine d’année, exceptionnellement pour certaines espèces, cet âge peut être plus important. On ne peut pas déterminer précisément l’âge d’un poisson uniquement en fonction de ses mensurations. Les méthodes mises au point sont toutes basées sur le fait que la croissance demeure continue tout au long de la vie du poisson : les écailles, les vertèbres, les opercules et les otolithes (concrétions de l’oreille interne, servant à l’équilibration) croissent avec l’individu. Sous nos climats, à saisons bien marquées, on observe sur ces formations des zones d’accroissement différentes, les plus claires correspondent à l’été, les plus sombres à la période hivernale. La méthode la plus utilisée est la scalimétrie : partant du fait que l’évolution de l’écaille est proportionnelle à celle de la longueur du poisson, on prélève des écailles sur le flanc de ce dernier, elles sont placée entre deux lamelles de verre puis lues au réflectomètre (instrument de mesure). A partir de ces analyses (à condition d’observer un nombre suffisant d’écailles) et en les confrontant avec les mensurations du poisson, ont peut avoir une idée de la croissance du poisson et donc de son âge, d’autres méthodes existent basées sur l’analyse des opercules, des vertèbres ou des otolithes.
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