Cette année, le brochet (puisque c’est de lui dont il s’agit, le titre fait appel à l’un de ses nombreux surnoms) a été très présent sur l’étang de Vallière, à quelques jours de la fermeture annuelle de ce dernier (le 16 novembre), nous allons aborder quelques points à son sujet : (Esox lucius, famille des ésocidés) est présent dans presque toutes les eaux douces françaises. son corps est allongé en forme de fuseau, révélant ainsi son aptitude aux attaques fulgurantes. Sa tête se termine par un museau aplati évoquant un bec de canard. Sa mâchoire inférieure est avancée, la bouche largement fendue, armée de 700 dents implantées sur les mâchoires.
Sa reproduction s'effectue lorsque la température de l'eau se situe entre 9 et 11°C. . Les géniteurs remontent jusque dans les fossés remplis d'eau, ou recherchent les parties les moins profondes d'une pièce d'eau. Les femelles, selon leur poids, peuvent pondre jusqu'à plusieurs centaines de millier d'œufs jaunes orangés, de 1 mm de diamètre qu'elles déposent à faible profondeur. Ces œufs sont fécondés par plusieurs mâles. L'éclosion a lieu dans les 15 à 20 jours qui suivent. La larve demeure attachée à la végétation en position verticale, dès qu'il prend une position horizontale, le brocheton se met en quête de proies : zooplancton au début, ensuite petites larves, puis alevins de toutes espèces, y compris ses congénères. La croissance du brochet est rapide en milieu favorable, surtout pendant les premières années. Carnassier, il se trouve placé à l'extrémité d'une chaîne alimentaire biologique, où il joue un double rôle : assurer la continuité de l'espèce et participer à l'équilibre de son biotope. il faut au brochet 4 à 6 kg de poisson fourrage pour un gain de 1 kg…
La taille minimale de capture de ce dernier est de 50 centimètres, des réglementations spécifiques peuvent l’augmenter (60 centimètres par exemple sur l’étang de Vallière) et / ou définir le nombre de prises journalières autorisées. Rappelons également qu’il est interdit de remettre à l’eau un brochet capturé dans une rivière de 1ère catégorie (pas de taille minimale).
Relâcher ou conserver un brochet (ou un autre poisson) est une question de plus en plus d’actualité, alors que le no-kill n’est plus un phénomène de mode, mais totalement intégré et normalisé notamment chez les pêcheurs de carnassiers. Essayons donc de relâcher les jeunes reproducteurs (jusqu’à 70 centimètres), conserver un brochet au delà de cette taille n’est nullement préjudiciable, l’espace vacant étant rapidement occupé par des sujets plus jeunes. Le débat sur ce sujet est souvent animé et passionné au bord de l’eau, l’important étant d’agir en parfaite connaisse de la biologie de l’espèce, de la spécificité de l’endroit où il a été capturé, de la réglementation et d’agir toujours avec éthique notamment lorsque l’on souhaite le conserver pour le consommer (le tuer rapidement, sans souffrances inutiles).
Enfin dans le cadre de la préservation des milieux aquatiques, la Fédération du Val-d’Oise travaille de concert avec les voies navigables Françaises (VNF), sur un projet pilote national, pour la création de deux frayère à Brochets sur l’Oise, projet renforcé par la réalisation du PDPG (Plan Départemental pour la Protection du milieu Aquatique et la Gestion des ressources piscicoles) qui dans ses conclusions indique que deux frayères d’une superficie totale de huit hectares, apporteraient au niveau départemental 4 000 Brochets par an, quantité nécessaire à un bon équilibre des populations.
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