vendredi 2 octobre 2009

Pêche électrique sur le Sausseron


La semaine dernière des agents de l’Onema (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques) ont procédé à une pêche électrique sur le Sausseron à Nesles la Vallée, sur une portion de 100 mètres, les captures furent nombreuses et variées (truites Fario et Arc en ciel, Goujons, épinoches et épinochettes, gardons…), confirmant ainsi aux pêcheurs présents (La truite du Sausseron), la variété et la richesse du peuplement piscicole de leur parcours.

Dans le cadre du suivi du peuplement de nos rivières, la pêche dite électrique est probablement la méthode de capture la plus utilisée en France et en Europe.

Cette dernière est effectuée à pied ou en bateau selon la configuration du site à prospecter (appelé station), l’objectif est avant tout d’obtenir un échantillon représentatif pour l’évaluer (nombre, taille, poids des poissons) et le comparer statistiquement à un peuplement de référence. Les pêches auront lieu si possible annuellement, systématiquement sur la même station et dans les mêmes conditions opératoires.

Le principe de la pêche électrique est simple : un générateur produit un courant redressé d'intensité réglable entre 300 et 600 volts. La phase négative est mise à l'eau via une grille métallique (cathode). La phase positive est connectée à une anode de pêche (manche isolant terminé par un anneau d'acier inoxydable), qui va être manipulée par un opérateur. Une fois plongée dans l'eau, l'anode ferme le circuit électrique et le phénomène de pêche se produit. Un champ électrique sphérique d'intensité décroissante à mesure que l'on s'en éloigne, va rayonner autour de l'anode et influencer le comportement de tout poisson se trouvant à l'intérieur. Les terminaisons nerveuses présentes sur les flancs des poissons (les lignes latérales) sont des récepteurs sensibles à ce stimulus. La différence de potentiel appliquée à ces lignes latérales va déterminer une modification de comportement chez le poisson, qui va irrésistiblement nager vers l’anode. C'est ce que l'on appelle la nage forcée. Une fois arrivé à proximité immédiate de cette dernière, là où le champ électrique est le plus élevé, le poisson entre alors en galvano narcose (une sorte de perte de connaissance) et est capturé dans une épuisette. Une fois qu'il n'est plus soumis au champ électrique, l'animal recouvre très rapidement sa mobilité et ne garde aucune séquelle.

Si vous souhaitez mieux connaitre l’Onema et ses différentes missions, nous vous recommandons son site Internet : http://www.onema.fr.

Sur la photo : les agents de l’Onema en action, les deux premiers pêchent, en arrière munis des épuisettes, les deux autres agents récupèrent les poissons, le dernier conserve temporairement ces derniers avant de les passer à ses collègues sur la rive.

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