Nous allons aujourd’hui nous pencher sur un poisson souvent honnis par les pêcheurs, lorsqu’il a colonisé un plan d’eau réduisant considérablement l’intérêt halieutique des lieux, faisant par la même oublier son attrait culinaire..
Il en existe 47 espèces à travers le monde (dont trois en Europe), il fait partie de l’ordre des Siluriformes et de la famille des Ictaluridae, notons ici que l’autre famille de cet ordre est celle des siluridae (notamment notre silure glane, d’où l’amalgame fréquent entre ces deux poissons..).
Nous parlerons ici uniquement du poisson-chat (ameiurus melas), identifié par Rafinesque en 1820.
Le dos de teinte noirâtre, flancs plus clairs à reflets dorés et cuivrés, ventre jaunâtre et nageoires foncées. Sa taille moyenne est de 25 centimètres pouvant aller jusqu’à 40, sans oublier un rayon épineux de la nageoire pectorale. Son poids moyen est de 100 à 200 grammes, pouvant dépasser le kilo. Sa longévité dépasse rarement 6 à 7 ans.
Originaire d’Amérique du Nord, il a été introduit en Europe en 1871, il s’est depuis largement répandu dans les bassins, depuis le Danemark jusqu’en Hongrie et la Roumanie.
Le poisson-chat affectionne les eaux calmes ou peu courantes se réchauffant l’été, il domine surtout les plans d’eau stagnants peu profonds, étangs et mares. Sa reproduction se déroule au début de l’été, lorsque la température de l’eau atteint 20 à 21°. La femelle aménage un lit sur des fonds sablo-limoneux où sont déposés les œufs. Pendant l’incubation qui dure une dizaine de jours, les parents surveillent la ponte et participent à son aération en agitant l’eau par des mouvements de leur queue.
Dès l’éclosion, les alevins se déplacent en bancs de formes sphériques, composés de plusieurs centaines d’individus. Les alevins se nourrissent de zooplancton, puis leur régime alimentaire devient progressivement dominé par les organismes d’origine benthique (à proximité du fond).
Sa croissance dépend étroitement des conditions climatiques et des ressources alimentaires offertes. Dans les cas de fortes densités, la compétition intra-spécifique conduit à la prolifération d’individus chétifs et voraces, faisant le désespoir des pêcheurs.
En cas de capture, il est interdit le remettre à l’eau, de le transporter vivant ou de l’utiliser comme appât.
Capable de supporter de très faibles teneurs en oxygène dissous, il n’est vulnérable qu’à certaines épidémies infectieuses d’origine bactérienne ou virale.
Même si la qualité et la saveur varient, certains le considèrent comme un excellent aliment. En Europe centrale, il est souvent considéré comme un mets à déguster les jours de fête et les jours fériés. Dans le sud des États-Unis le poisson-chat est un aliment très populaire où il est généralement pané et frit à la farine de mais.
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